TMS PROS : Ça vous parle ?

22 mars 2017

Bureau Veritas Formation : 1er organisme multi-sites reconnu centre d'examen DT DICT AIPR

Les troubles musculosquelettiques (TMS) sont en augmentation et coûtent de plus en plus chers aux entreprises. Pour y remédier, l'Assurance Maladie - Risques Professionnels a mis au point le plan « TMS Pros » pour prévenir durablement les TMS au sein des entreprises. Initialement centrée sur les 8 000 établissements les plus contributeurs du nombre de TMS indemnisés, la démarche peut s’appliquer à tous. Bureau Veritas vous explique comment.

1 MILLIARD D'EUROS PAR AN POUR LES ENTREPRISES

Tendinite, lombalgie, syndromes du canal carpien... Toutes ces affections liées à des contraintes physiques au travail sont appelées des TMS, pour troubles musculosquelettiques. Elles représentent 85 % des maladies professionnelles.

Sans aller jusqu'à la catégorisation en maladie professionnelle, ces TMS entraînent des arrêts de travail plus ou moins longs, voire des inaptitudes professionnelles et une baisse générale de la productivité d'une structure. Gérer ces TMS est devenu un véritable enjeu pour les employeurs :

- Les TMS sont de plus en plus fréquents.

Le nombre de TMS a augmenté ces dernières années. D'un peu plus de 3 165 maladies professionnelles liées aux TMS prises en charge en 1992, on est passé à plus de 42 148 en 2012 (1).

L'explosion des TMS est due à :

  • des facteurs biomécaniques : gestes répétitifs, travail statique, efforts excessifs, positions articulaires extrêmes…,
  • des facteurs psychosociaux : pression du temps, manque de contrôle sur son travail, manque de soutien social…,
  • des facteurs organisationnels : délais de réalisation trop courts, travail monotone ou temps de récupération insuffisant…,
  • le stress, les facteurs physiques (travail au froid, exposition aux vibrations…), les facteurs personnels liés à certaines maladies chroniques notamment peuvent également contribuer à l’apparition de TMS.

La répartition des Troubles Musculo-Squelettiques
Source : Assurance Maladie

- Tous les secteurs et toutes les façons de travailler sont concernés.« Ces affections peuvent toucher un salarié qui reproduit tout le temps le même mouvement, ou, à l'inverse, un employé de bureau qui reste statique », explique Virginie Larroudé, consultante en maîtrise des risques HSE chez Bureau Veritas.

- Le coût pour l’entreprise s’alourdit. Au total, la facture pour les entreprises s'élève à 930 millions d'euros par an, via les cotisations patronales (2).

LE PLAN ANTI-TMS

Mieux anticipés et mieux gérés, les TMS pourraient être facilement réduits. Avec un bénéfice immédiat : moins d’arrêts de travail, des salariés en meilleure santé, et des entreprises qui regagnent en performance.

C’est bien l’objectif de TMS Pros, le plan d’action national lancé en 2014 par l'Assurance Maladie - Risques Professionnels. Au départ, ce plan était destiné aux 8 000 entreprises, associations ou établissements publics présentant un ratio élevé d'accidents du travail et de maladies professionnelles liés aux manutentions manuelles. Depuis, il s’est également ouvert à toute entreprise ou institution souhaitant s’emparer du problème.

Pour faire court, la démarche TMS Pros propose d’intervenir en quatre étapes : en effectuant un état des lieux, en ciblant les postes de travail, en formalisant un plan d'action, et en évaluant les résultats après plusieurs mois.

Plan d'action d'intervention pour lutter contre les TMS en entreprise.

Les actions à mener dépendent évidemment de chaque situation, mais incluent souvent l’adaptation du poste de travail (pour éviter des flexions du dos ou un travail des bras au-dessus des épaules par exemple), la modification des outils pour demander moins d’efforts de manipulation et une réflexion sur l'organisation du travail (rotation des tâches, durée du travail et de pauses, marges de manœuvre).

COMMENT METTRE EN PLACE LE PLAN ANTI-TMS

1/ Faire appel à un intervenant spécialisé

Les organisations intéressées font souvent appel à un prestataire extérieur, comme Bureau Veritas, à qui elles délèguent entièrement cette mission. « C'est plus difficile qu'il n'y paraît, prévient Virginie Larroudé. Il faut gérer la démarche en mode projet, mettre en place un comité de pilotage et des groupes de travail, et, tout au long du processus, prendre en compte les multiples facteurs de risque puis définir des postes ergonomiques. » Des consultants spécialisés se chargent alors de mettre en place un projet de prévention, établir un diagnostic ergonomique des postes de travail, puis aider à leur amélioration. Ils prennent également en charge les documents imposés par le Code du travail et liés aux TMS, comme le Document unique, dossier recensant l'ensemble des risques professionnels de l'entreprise ou le diagnostic pénibilité dont quatre critères portent plus précisément sur les manutentions manuelles.

Voir les solutions anti-TMS proposées par Bureau Veritas

2/ Former un salarié référent TMS Pros

D’autres employeurs préfèrent prendre en charge eux-mêmes la mise en place du plan TMS Pros. Ils doivent alors former un ou plusieurs salariés à son pilotage. Plusieurs formules, inter ou intra-entreprises, peuvent les y aider :

- La formation « Devenir personne ressource du projet de prévention des TMS » : c’est la plus complète, elle forme en six jours un salarié référent qui pourra se charger d'appliquer la démarche TMS. La formation proposée par Bureau Veritas est la seule à avoir obtenu un référencement national par l'INRS et l'Assurance Maladie - Risques Professionnels.

- La formation « Devenir chargé de prévention des TMS » : formation, de quatre jours, destinée aux organisations de moins de 150 salariés.

- La formation « Acteur PRAP IBC » : prévenir les risques liés à l'activité physique. La plus simple, en deux jours, pour les salariés occupant des postes de travail industriels à risque. Ils se forment à analyser leurs conditions de travail et à trouver des solutions pour les améliorer.

Le site TMS PROS de l'Assurance Maladie

Sources :

(1) Le magazine Travail & Sécurité a publié ces chiffres dans son numéro d'avril 2016, en se basant sur les données du tableau des maladies professionnelles n° 57 (le tableau le plus souvent utilisé pour dénombrer les TMS).
(2) Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS)


Partager cette actualité :           

Cliquez ici pour en savoir plus