Formation : les outils digitaux qui révolutionnent le secteur
E-learning, classe virtuelle, formation sur mobile… de nouveaux outils de formation permettent aux entreprises d’améliorer plus facilement les compétences de leurs salariés.
Bientôt finies les copies papier remises lors des sessions de formation. Grâce au digital, les modules de cours en ligne se multiplient. De nouvelles offres qui rencontrent un franc succès auprès des entreprises. Le baromètre Cegos 2016 relève ainsi que 37% des salariés français ont utilisé dans les 3 dernières années des modules de e-learning. « Et la demande s’accélère. Par exemple, parmi d’autres grands groupes, EDF vient de nous commander un module de e-learning personnalisé. EDF le fera suivre à tous leurs intervenants sur site - collaborateur EDF ou non - afin de vérifier que ces derniers maîtrisent les consignes de sécurité », explique Guillaume Laurent, responsable développement Formation chez Bureau Veritas. Il s’agit d’une formation emblématique proposée par Bureau Veritas, qui offre, via un site web permettant la réservation en ligne, un vaste catalogue de modules d’apprentissage dans les domaines de la Sécurité et Santé au travail, Qualité, Environnement et Hygiène.
Le e-learning : une option moins coûteuse et plus pratique
Les raisons d’un tel succès ? Elles sont nombreuses. Pour commencer, former des salariés via le e-learning est généralement moins coûteux et bien moins complexe à organiser. Ici, inutile en effet, de les faire se déplacer. Pas besoin, non plus, de trouver des dates qui conviennent aux participants : ils peuvent entamer un module au moment de leur choix. « En optant pour nos sessions de e-learning, une entreprise qui doit former des équipes dispersées sur plusieurs pays s’assure par ailleurs de délivrer un message homogène. Qu’ils soient à Lyon, à Shanghai ou à New-York, tous recevront exactement les mêmes informations », explique Guillaume Laurent. Autre atout du e-learning ? Les possibilités de personnalisation qu’il offre. « On peut très facilement développer une offre sur mesure pour un client afin d’impliquer davantage les participants.» Lors de formations sur les habilitations électriques, au lieu de présenter un équipement type, l’organisme interrogera par exemple les candidats sur des équipements et matériels qu’ils utilisent au quotidien: par exemple des photocopieurs pour le groupe CANON ou des compteurs à Gaz pour GrDF.
Le « blended learning » mixe e-learning et cours présentiels
« Nous pouvons par ailleurs proposer des classes virtuelles afin de profiter de certains avantages du e-learning sans enlever la dimension collective d’une formation », fait valoir Guillaume Laurent. Le e-learning peut même convenir dans les cas où des sessions pratiques sont souhaitées par l’entreprise (ou imposées par la réglementation). Il suffira dans ce cas d’opter pour du « blended learning » qui mixe e-learning et cours physiques. Les solutions digitales offrent ainsi de réelles opportunités pour dynamiser l’offre de formation.
« Sur nos cours en présentiel, nous proposons, par exemple, via notre solution TIMS Eval, développée en interne, des supports dématérialisés et un système d’évaluation immédiate des connaissances des stagiaires (via télécommande) », précise le responsable développement Formation de Bureau Veritas. Au lieu de n’avoir qu’un élève qui répond oralement à une question, tous les participants peuvent, grâce à cette télécommande, répondre simultanément. « Le formateur identifie tout de suite si un point a été mal compris par le groupe », précise Guillaume Laurent.
Bientôt des formations encore plus immersives en réalité virtuelle
Bureau Veritas a bien d’autres projets dans le domaine. Les équipes sont notamment en train de développer des outils qui permettront aux professionnels de se former depuis un mobile ou une tablette. Elles étudient aussi le développement de jeux pédagogiques en réalité virtuelle, en plus de ceux qu’elles réalisent déjà sur PC, comme le Serious Game "Comprendre la consignation". « Cela permettrait de faire des mises en situation encore plus immersives. Par exemple, au lieu de se contenter de rappeler les risques d’électrocution lors de nos formations d’habilitation électrique, nous pourrons en simuler les conséquences sur un avatar qui passe près d’un appareil sans protection électrique », illustre l’expert.
La formation digitale, alors, c’est la solution à tout ?
La formation digitale présente des atouts indiscutables par rapport à la simple formation présentielle et son développement va inévitablement se poursuivre. Pour autant, on ne doit pas s’attendre à ce qu’elle se substituent totalement aux parcours traditionnels. La proximité physique entre le formateur et le formé ainsi que les apports croisés entre stagiaires continueront à avoir une place importante dans les cursus. « L’arrivée et l’expansion de la formation digitale sont, à tout le moins, une formidable opportunité de revisiter les fondamentaux des mécanismes d’apprentissage et de maintien des compétences dans le temps. Gageons que des cursus tout à fait originaux pourront s’en dégager et que le présentiel y gardera toute sa place », analyse Frédéric Caillaud, Directeur Formation de Bureau Veritas en France.